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pPRoOéSieE

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AU FIL DES AVANCéES

Sur le cou des cloches

Le tambour tambourine

Les nuages caressent les champs

Balayent les impuretés

La terre gronde à l'est -

Et les branchettes

En statures d'araignées

Sont -au front- éjectées

Hors des forêts vénéneuses

Où l'arbre vénérable

Bosses à l'encolure

Prie supplie implore

 

 

 

LES PLUMES

Ils se sont déchirés

Les cris -

Ont traversé les églises ;

 

Ils se sont ralliés

Les villageois -

Ont chanté l'Héloïse ;

 

Alors -

Une pluie de plumes

S'est abattue sur les villages.

 

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IMPURE

 

Si je suis impure

Pourquoi

trempes-tu ton sexe

dans mon sexe ?

 

Si je suis impure

Pourquoi

touches-tu notre garçon

qui est né de mon impureté ?

 

Si je suis impure

Pourquoi

me côtoies-tu au risque

de te contaminer ?

 

Si je suis impure

Crois-tu

me purifier par ton viol ?

 

Suis-je impure

ou

ne suis-je pas impure ?

 

 

 

j'AvAIs tOUt prEvU

 

J'ai si longtemps travaillé à son plan ; j'ai pensé à tout, surtout à rien ; j'ai vu les larges "boulavenues" ; en rêve, éveillé...

 

 

La petite ville

Sinue, s'entoure, s'entrelace

 

La grande ville

Eternue, s'entrecoupe, s'étouffe

 

La mienne

Rassure, protège, enlace

 

Au cœur des campagnes

A côté des champignons

Aux bords des rivières

 

 

La petite ville

Commère et vitupère

 

La grande ville

Impose et implose

 

La mienne

Respire et inspire

 

Au rythme des mimosas

A l'heure des rossignols

Aux rosées battantes

 

 

La petite ville

Tempête, rouspète, saperlipopette

 

La grande ville

Chiffonne, tamponne, éperonne

 

La mienne

Rigole, caracole, convole

 

A la lune rousse

A tire d'aile

Au bon vent

 

 

j'ai vu les sans domicile fixe, les sidéens, les hémophiles que même les rats et les cafards fuyaient à grandes pattes ; j'ai vu aussi les palais, les sept merveilles du monde, les monts les plus hauts que même les intouchables n'osaient approcher ; j'ai vu l'invisible des lumières et le visible des ombres ; j'ai ressenti la vacuité des Pures et des Justes ; j'avais tout prévu mais pas le miroir aux alouettes ni l'ensablée autruche.

 

 

pEUr sUr lA vIvE

 

La foule ! La foule ! Foulée ! La foule ! Foulée ! Foulée !

 

Ecrabouillée, piétinée, massacrée

Etourdie, étouffée, écrasée

Bousculée, ravagée, emportée

Par la foule...

 

JE

Dans la file d'attente

Stressée

Angoissée

Oppressée

 

JE

Dans la file d'attente

Encore

Toujours

Stressée

Angoissée

Oppressée

 

JE

Dans la file d'attente

Tourne

S'affole

S'évanouit

 

JE

Dans la file d'attente

Encore

Toujours

Tourne

S'affole

S'évanouit

 

JE

N'est plus

Dans la file d'attente !

 

JE

Regarde la file

Le trottinement des fourmis

La vie de ceux -qu'elle ne voit pas-

Lui apparaît

Toute crue

Avec la tête des Penseurs.

 

C'est alors que le tournis vertigineux de son crâne se met en route,

Elle a les yeux fixés sur un invisible point du sol sablonneux

Réceptacle des déchets -qu'elle ne voit pas-

La fait trembler.

 

Ses pieds ne bougent pas d'un pouce

Le banc non plus,

Juste le mouvement perpétuellement incessant des fourmis hyperactives

Dans tous les sens

Guidées par elle ne sait quel sens !

De la nourriture ?

De l'amassement ?

Du nettoyage ?

De l'instinct ?

De la mort ?

Elles s'aventurent

Elles vont à cent à l'heure

Avancent en quinconce

Accélèrent en à-coup

Transportent des éléments 10 fois plus gros qu'elles

Malgré le chemin cahoteux.

Une guerrière tourne sur elle-même

Affronte tous les obstacles

100 fois plus gros qu'elle…

 

10 fois, 100 fois, 1 000 fois

Le soleil et l'ombre des arbres

tissent une dentelle sur le parcours.

 

Insidieusement, des fourmillements gravissent

le bas, le milieu, le haut de son dos

Irrépressiblement, se gratouiller, se contorsionner, s'échapper !

 

JE

Meurt

Sous l'effroi.

 

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hAïkUs dE l'EnfAncE

 

Cils sur les pentes

Des joues rebondies -

L'enfance hors jeu

 

- - - - - - -

 

hAïkUs dU qUOtIdIEn

 

Les chandelles

S'essoufflent -

L'île d'Elle s'endort

 

- - - - - - -

 

Draps sculptés

Froissent la pose -

La pénombre dessine

 

- - - - - - -

 

hAïkUs dE fAUnE

 

A sec la boutasse

Les libellules pleurent -

L'humain est passé

 

- - - - - - -

 

Sur le fin rebord

Un moineau déshabillé -

Plastique conquis

 

- - - - - - -

 

hAïkUs dE sAIsOn

 

Feuille de chêne

Ton coeur d'or ne pomme pas

La pluie peut dormir

 

- - - - - - -

 

A la Saint-Charles

Les feuillées du bois Galan

Béniront les endeuillés

 

- - - - - - -

 

Feuilles des herbiers !

Nourrissez nos sols brûlés

Le peuple se meurt

 

- - - - - - -

 

Foulées de vos pieds

Décussées, labiées,

Nos feuilles crieront

 

- - - - - - -

 

hAïkUs dE(s) vIllEs

 

 

Un cil - un flocon

Au bord du précipice

Recourbé gelé

 

- - - - - - -

 

Pavés en sculpture

Mes ombres incomprises

Déflorent vos voies

 

- - - - - - -

 

Autobus bondé

Au milieu de l'oasis

La nèpe s'endarde

 

- - - - - - -

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LE KIOSQUE A CLOCHER

 

c'est une histoire / de petit caillou / coincé dans la chaussure //

de chien / et d'exposition / à entrée libre //

c'est aussi une histoire / d'instant présent / d'ancrage / de disponibilité //

c'est un passage / de temps appliqué / un espace ouvert / d'impromptu //

ce n'est pas / un sans sang / ni un hasard / ou une opportunité //

c'est une histoire / de vie-s / d'énergie-s / d'expérience-s //

ce n'est pas / un sens sans sang / ni un songe / encore moins un mensonge //

c'est une anecdote / folle / au sens propre / un détail de fou //

ce n'est pas / un sans sens //

un choix pris / sans prix / à travers des fils / confiés par la marche /

et un arrêt sur image //

une histoire à prendre au goût / à raconter aux trois soeurs //

à tisser / croiser / broder //

 

 

 

EST-CE IMPORTANT ?

Métro hôtel-de-ville
Direction nord
Terminus

 

Est-ce important ?

A pied
Jusqu’au théâtre
Sous la non-averse
Retrouver une non-ennemie
Sur le parvis
Où le calme renverse

A la station croisée
Les animaux
Les bistrots
Les camelots
Les poivrots
Au vu et au su
Du regard
Sans regarder
Se noient

 

Est-ce important ?

Assis
Observer comme ça
Sans vraiment
Non sans voir
Sur le banc
Où le calme ébloui

En suivant un vélo
Quelqu'un s’arrête
Je suis en alerte
Derrière moi
Passe
Puis s’en va

Une femme lit
Sous les rayons
Un homme boit
Sur les gravillons.

Ainsi, nous sommes,
Les pas
Des passants
Se dépassant
Les uns les autres
Au pas de course
De compétition
De rivalité

Une fin de semaine
En non-après-midi
Avant la sieste

Du verre se casse
Des déchets s’amoncellent
L’air non-frais ensorcelle
Peut-être fera t-il trop chaud !

 

Est-ce important ?

Un papa sans maman
Des grands-parents
Une petite Lilli
Un petit garçon
Un ballon
Un manège en fond
Qui n’a pas le tournis, lui ;

 

Bercée, je suis bercée, bercée,
à suivre
Tout ce non-calme...

 

Est-ce important ?

Le ballon est soûl
Grand-père s’est garé
Et la voiture est occupée

Il y a non-accident
Non-perte
Non-récrimination

Où est maman ?

 

Il me semble reconnaître
Un non-graffiti
Au front de la statue

Quelques lunettes de non-averse
S’abaissent
Sur la petite fille aux cheveux bruns non-courts
Parce qu’elle tombe sur le gravier
Qui glisse, glisse, glisse...

 

Est-ce non-important ?

 

 

TENDREVILLE

Un résidu sur la joue du petit garçon

une larme

transparente comme une eau claire

 

Une résistance à l'autorité parentale

 

Une gouttelette qui s'évapore

 

Au rythme de la joie

Revenant

 

Avec le chahut du ballon gonflable

Aspirant

 

Une dernière eau claire

transparente

comme une larme

 

 

DANS LES HLM

Dans les HLM, les caricatures

des enfants caractériels déchirant

les affiches des politiques cloportes

frissonnent avec délectation

 

Ces enfants bleus s'affichent

parmi les caricatures du soir politisé ;

La poudre des cloportes

explose les murs et les trottoirs

 

Les armatures murmurent aux frissons

le même refrain

susurrant sous les armures

 

Les pigeons caracolent avec défection

dans les HLM caractérisées

 

Au-dessus des tombes

s'infiltrent

s'insinuent

les allées des enfants balançant leurs armes

 

Où on aperçoit les politiques cloportes

 

 

Le bus s'arme de frissons et

c'est au bord du précipice

que s'accroupit le soleil

 

Les caricatures étranges des HLM de la Porte

des Morts Vivants se couvrent

de honte moussue et sèche

 

Alors, nous irons sur les sépultures

prendre un reste d'amour

sans l'ennui provocateur

ni le béton usurpateur

 

 

ALLONS AU PRE-VERT

De deux choses, lune,

L'autre, c'est le soleil,

<<il est mort le soleil>>

Et sa lune s'est éteinte

Un jour de gouttes

Comme un singe en hiver.

 

Dans le caniveau

La réanimation a flanché,

Plus de battement

Plus de souffle

Plus de coeur.

 

Dans la ville

La mort, aux trousses

Des Ambulanciers

Qui se balancent,

Dans les embouteillages ;

Dans la nuit

Qui se débine

Plus vite

Que leur sirène.

 

Dans ses veines

La déveine

Celle qui chiale

D'avoir égaré

Son passé

Axé

Sous une autre dune

Etendue

Quelque part.

 

De son artère

Ils ont retiré

Du fiel

Du chagrin

De l'amertume ;

Y a pas eu besoin

De transfusion,

Sa peine

Aurait noyé

Le sang neuf.

 

 

LIBRES VERS

Tigre qui tremble

Rires d'insectes

 

Les heures jaunes sifflent

Sur les prémices des discours.

 

C'est l'infernal brouhaha

Aux couleurs d'acier

Qui me reste en bouche

Après ton départ

Du Grand Café

De la rue Principale

D'Abidjan encore assoupi.

 

Et Arthur se retrouve ivre

Sans son bateau

Dans la voiture,

 

A l'arrière de ta mémoire,

 

Que même les textes surlignés

Ne feront pas revenir.

 

 

EN DIRECTION

Pigeon

Dont les ailes se sont "informées"

Fait le trottoir

 

De droite à gauche

Mignard

Sous duvet certain.

 

De long en large

Hagard

Sans plume aucune

 

Sur un mètre

Tord son cou

Scrute les recoins

Où serait son nid.

 

Pigeon

Dont les ailes se sont estropiées

Ne se maintient plus

 

De haut en bas

Blafard

Sans dessus dessous

 

Sur cent centimètres carrés

Implore les façades

Invoque les toits

Où serait son sauveur

 

LA FRÊLE ET LES PIGEONS

Je vous ai vu

Les jours de soleil

Sur un banc fluvial

Du jardin d'enfants

 

Sous les albizias

 

Donnant à manger

Aux pigeons malais

Que je chassai

Que vous attiriez

 

De vos osseuses mains

Et du sac, vous tiriez

Quelques miettes de pain

Jetées aux becs affamés

 

 

Frêle oiselle

Votre oiseau s'en est allé

 

Et

Vos doigts fatigués

S'affolent

 

 

DES GENS

Respire t-il trop fort ?

 

Alors elle tourne son visage

Alors il tourne sa figure.

 

Ils se regardent

Elle, d'en bas

Lui, d'en haut

Elle lui sourit

Il ne sourit pas.

 

C'est une mémé grêle

C'est un homme obèse ;

Presque assise

Trop bien avachi.

 

La vieille dame, mise simplement,

Scrute tout et tous ;

Le gros homme, prise bruyamment,

Ferme les paupières.

 

La température

Dépasse les trente-cinq degrés

Les jets d'eau

Ne dépassent pas les cinq mètres.

 

La brindille est foudroyée

L'énorme monsieur baille

Il n'a pas plus bougé que ça.

 

A l'ouest, au fond de la rame,

L'imam et le prêtre descendent

 

Que se disent-ils, eux ?

 

DANS LE METRO

A travers l'oeil géant

Sa grande déception

Accoudée à la banquette

 

Rouge sang.

 

Il a fallu annuler

Les locations

Les invitations

Les réservations

 

L'opéra continuait

L'âme s'exaltait

Le frisson s'insinuait

 

Loin de l'oeil géant

Plus déçu encore.

 

SLALOM

Slalom sur les quais, places, avenues et boulevards,

Les crottes redorent les trottoirs !

Slalom dans les impasses, rues, montées, jardins,

Les crottes embaument les parterres de fleurs !

 

A leurs maîtres, soit rendu aux centuples !

 

Enfin, assise, confortable et à l'abri,

Commence la belle attente...

Sous un ciel imbibé de pluie

Les crottes courront à la noyade !

 

L'air d'automne s'appesantit

L'insinué vent s'infiltre

Une tendre froidure filtre

Les crottes deviendront transies !

 

Les corps s'allient aux gelées

Font mine de s'alléger

Virevoltent entre les bâtiments

Les crottes seront épargnées !

 

Quelques moineaux pique-niquent

Et la Guide touristique explique...

 

IL apparaît dans l'embrasure

 

Les crottes rougiront jusqu'aux oubliettes !

 

 

VUE SUR PARC

Le vent souffle sur les toits

Envoie la neige un peu plus bas

Emmène les petites étoiles brillantes

Sur les chemins encore fumants

 

La terre, l’herbe, les arbres

Se laissent recouvrir

Sans pouvoir mot dire

S’abandonnant à leur sort

 

Les oiseaux appellent, à l’abri,

Sifflent pour se réchauffer

Se serrent les ailes, ébouriffées,

Et complotent au chaud des nids.

 

L’hiver passera bien ainsi

Accueilli par la Nature

Endurci par l’Hémisphère

Honni par le genre humain

 

Le ciel est devenu menaçant

Aussi blanc que poudreux

Tel un manteau de zibeline

Auquel on aurait redonné vie

 

Les jardins séchés disparaissent

Contre la bise ne peuvent rien,

Contre l’espace du dessus

Ne peuvent rien, de plus ;

 

Ou bien serait-ce une alliance

Un accord de bons et loyaux

Services envers la terre, assoiffée,

Que la neige vient abreuver

 

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irréméDIABLE

 

Courir loin très loin

Fuir leur déni

Ne plus revenir en arrière

 

Partir loin très loin

Fuir leur idéal de pourrissement

Ne plus dépouiller la vertu

 

Déguerpir loin très loin

Fuir avant qu'il ne soit trop tard

Ne plus se mettre à nu

 

Détaler loin très loin

Fuir leur marasme affectif

Ne plus se mouiller pour eux

 

Nager loin très loin

Fuir leur errance émotionnelle

Ne plus être touché au coeur

 

S'envoler loin très loin

Fuir la laideur de leurs pensées

Ne plus ouvrir la boîte aux lettres

 

S'échapper loin très loin

Fuir leur jalouse trahison

Ne plus se laisser contaminer

 

 

Sans délai

 

Fuir loin très loin

Jusqu'au dénuement

 

 

<<Ô au ! THEâtre>>

 

Face à la scène

Une fosse aménagée

Des zèbres éberlués, en rang.

 

Sur la scène

Dans un gigantesque ballon jaune

Un lion, proie en bouche.

 

Au-dessus de la scène

Dans un jardin suspendu

On entend la voix du vide :

<<Ma haine ! Ô mon amour ! Te souviens-tu ?

Du gourmand qui creusait sa tombe avec ses crocs ;

 

Ma haine ! Ô mon amour !

De la paresse qui n'avait nulle noblesse

Ni prouesse,

Te souviens-tu ?

 

Ma haine ! Ô mon amour ! Te souviens-tu ?

De la luxure, fruit de mort à l'arbre de vie

Qui était

Fruit défendu faisant claquer les dents d'envie ;

 

Ma haine ! Ô mon amour !

De l'envie qui était fumeur

Qui ne pouvait souffrir le bien des autres,

Te souviens-tu ?

 

Ma haine ! Ô mon amour ! Te souviens-tu ?

De l'avare qui manquait aussi bien de ce qu'il avait

De ce qu'il n'avait pas ;

 

Ma haine ! Ô mon amour !

De l'orgueil qui ne voulait pas devoir,

Et l'amour-propre ne voulait pas payer,

Te souviens-tu ?

 

 

Ma haine ! Ô mon amour ! Te souviens-tu ?

De la colère de la colombe

Qu'il faut craindre.>>

 

Face à la scène

Dans une fosse aménagée

Un lion se vide de son sang.

 

Sur la scène

Dans un gigantesque ballon jaune

On entend l'agonie du fauve.

 

Au-dessus de la scène

Dans un jardin suspendu

Des zèbres...

 

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pEtItEs fOrmEs dU qUOtIdIEn

 

Est aliéné

Ce que le fou n'est pas

A son désordre

- - - - - - -

 

L'attente de la mort

Sans faim

Pour celui qui est prêt

- - - - - - -

 

Pleurs et sanglots

Oubliés sur un banc

A la dernière station

- - - - - - -

 

 

pEtItEs fOrmEs d'AmOUr

 

Sur la photo

C'était après toi

- - - - - - -

 

 

pEtItEs fOrmEs sUr tOIlEs

 

 

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pEtItEs fOrmEs dE nAtUrE

 

Sous la rosée d'or

De las brins d'herbe embrassée

S'offrent au doux duvet

- - - - - - -

 

Mésange si petite

A travers le grillage

Perte pour l'humanité

- - - - - - -

 

S'évanouissent les murs

Devant le ras de marée

Des feuilles d'automne

- - - - - - -

 

Coquelicots en mai

Pluie de lait

En l'air

 

Le ciel est couvert

Il peut bien neiger

- - - - - - -

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