Published by Murielle E. - Littérature, Loisirs, Culture, Poésie
lE mOt dU mOIs...
ACROSTICHE
n.m. (grec - akros : extrême & stikhos : vers)
poème dont la première lettre de chaque vers, en lisant dans le sens vertical, donne le sujet/thème du poème, le nom de l'Auteur ou de celui à qui la pièce de vers est destiné/dédicataire.
ALEXANDRIN
n.m. (du roman d'Alexandre, poème du XIIème siècle)
vers français de douze syllabes.
ALLITERATION
n.f. (latin - ad et littera : lettre)
répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes (par opposition à assonance) dans des mots qui se suivent ; produisant un effet d'harmonie imitative ou suggestive.
ANACOLUTHE
n.f. (grec - anakolouthon : sans liaison)
rupture dans la construction syntaxique d'une phrase. Ex. : rentré chez lui, sa femme était malade.
ANAGRAMME
n.f. (grec - anagramma : renversement de lettres)
mot formé des lettres d'un autre mot disposées dans un ordre différent. Ex. : gare - rage.
APHORISME
n.m. (grec - aphorismos : définition)
sentence où s'opposent la concision d'une expression et la richesse d'une pensée dont l'objectif est moins d'exprimer une vérité que de contraindre à réfléchir.
APOCOPE
n.f. (grec - apokoptein : retrancher)
chute d'un ou plusieurs phonèmes à la fin d'un mot. Ex. : ciné - cinéma.
ASYNDETE
n.f. (grec - asundeton : absence de liaison)
suppression à effet stylistique des mots de liaison (conjonction, adverbe) dans une phrase ou entre deux phrases. Ex. : femme, enfants, parents, il a tout sur les bras.
BALLADE
n.f.
- au Moyen Âge, poème lyrique à forme fixe se composant de 3 strophes et d'un envoi qui commence en général par le mot "Prince". Chaque strophe et l'envoi se terminent par le même vers, les 3 strophes sont symétriques par le nombre de vers, la position des rimes, la mesure des vers, tous de même longueur.
- au XIXème siècle, poème épico-lyrique, à strophes égales, emprunté par les romantiques à l'Angleterre et à l'Allemagne. Ce poème a pour sujet une légende guerrière, un amour tragique, sanglant, un récit fantastique.
- de nos jours, la ballade évoque surtout l'idée de chant populaire.
BLASON
n.m.
Pièce de petits vers à rime plate contenant l'éloge ou la critique/satire d'une personne qu'on voulait "blasonner" c'est-à-dire célébrer et plus souvent blâmer. Décrivant de manière très détaillée un être, une partie du corps humain ou un objet.
BOUTS-RIMES
Rimes choisies d'avance avec lesquelles on doit faire une poésie dites "bout-rimé", sur un sujet imposé ou librement choisi. Ce divertissement fut très à la mode dans les milieux précieux et mondains tout au long du XVIIème siècle.
BUCOLIQUE
n.f.
Poème pastoral.
CURSIF-VE
adj. et n.f. (latin - currere : courir)
Tracée au courant de la plume ou/et lue rapidement, d'une seule traite.
CUT-UP
(anglais - to cut up : découper) 1959
Prélèvement de mots ou phrases dans un journal, livre, manuel, etc. et les inoculer dans un texte.
DECASYLLABE
adj. et n.m.
Se dit d'un vers qui a dix syllabes.
DIERESE
# Synérèse
n.f. (grec - diairesis : division)
Prononciation en deux syllabes d'une séquence formant habituellement une seule syllabe. Ex. nuage prononcé nu-age.
DIZAIN
n.m.
Poème de dix vers.
ECRITURE AUTOMATIQUE DES SURREALISTES
André BRETON et Philippe SOUPAULT à l'origine (1919 - 1924 - 1930 - 1957 - 1959). Puis Louis ARAGON, Paul ELUARD,René CREVEL, Antonin ARTAUD, Benjamin PERET, René CHAR, Luis BUNUEL.
ECRITURE BLANCHE
Poésie sèche. Entreprise d'élimination, d'assèchement, de décrassage, nettoyage.
EGLOGUE
(étym. pièce choisie)
Poème pastoral consistant en un dialogue entre deux bergers. Ce genre antique fut repris en France au XVIème siècle.
ELEGIE
(gr. - dire : hélas)
Poème lyrique, caractérisé par l'alternance des hexamètres et des pentamètres, qui finit par se spécialiser dans l'expression des sentiments mélancoliques provoqués par un deuil ou un amour malheureux.
ENJAMBEMENT
n.m.
Rejet au vers suivant d'un ou de plusieurs mots étroitement unis par le sens à ceux du vers précédent. Ex. un astrologue, un jour, se laissa choir / au fond d'un puits (La Fontaine).
EPIGRAMME
En Grèce, tout poème assez court pour être gravé sur une pierre. Chez les latins, petit poème satirique très bref ; forme sous laquelle il est demeuré en France.
EPITHALAME
(gr. - sur le lit nuptial)
Poème à la louange de deux époux ; genre repris par la Pléiade qui y introduisit des thèmes mythologiques, érotiques, moraux et parfois patriotiques.
EPITRE
Lettre en vers sur des sujets forts variés : confidences, récits d'aventures, thèmes moraux, etc. Le ton garde la souplesse du genre épistolaire et varié, suivant le sujet, du badinage au sérieux, sans atteindre l'éloquence ni la rigueur du discours.
EPOPEE
n.f. (gr. - action de faire un récit)
Poème héroïque, par opposition au roman qui, à l'origine, ne s'en distinguait pas. Elle est conçue selon les règles tirées d'Homère et de Virgile.
FRAGMENT
n.m. Pas de définition standard !
Papillonnage ; découpes, brisures de miroirs ; vision du monde, méthode de saisi du réel ; discontinu, interruptions, trous, suspens, angles morts, zones d'ombres, effets d'écran, surexpositions, floutés, solarisations, brouillages, échos, superpositions, saturations ; réseaux de sens, d'images, de sons, clignotements, stroboscopes, bombardements à fragmentation ; dispersion, dissémination, discontinuité du sujet pluriel, impersonnel, moderne ; acuité, actualité ; volés en éclats sous la violence de l'émotion ; écriture mise en pièces, attaquée, cassant sa construction ; dysfonctionnement ; dérèglement de la temporalité, étoiler sa linéarité ; les fragments n'ont pas toujours de liens entre eux ; n'aimer que les débuts ; concision pour aller au trait d'esprit ; geste d'écrire, transcription du "work in progress", bande passante, traçante des bruits ; comme un croquis, une note, un carnet, une capture, fresque, éclat, écume de conversation, bribe, lambeau, suspension ; ponctuation inventée, autre, autre effet de sens ; éléments volatils à nouveau soudés ; rythmique visuelle et sémantique, éclatement, heurt, glissement, syncope, accélération ; slogan, gravure, jeu typographique, photo, pictogramme, agglomérat surf, zapping, scratch, cut-up.
HAÏKAÏ
n.m. (mot japonais)
Forme poétique japonaise qui a donné naissance au haïku.
HAÏKU
n.m. (mot japonais)
Petit poème japonais constitué d'un verset de 17 syllabes (5 - 7 - 5)
HETEROGRAMME
(gr. - hétéros autre et gramma lettre)
Est une phrase comportant chaque lettre de l'alphabet au plus une fois. En français, un hétérogramme peut comporter au plus 26 lettres (42 si l'on compte les lettres accentuées et ligatures de l'alphabet français (à â é ê ë î ï ô ù û ü ÿ ç ae oe)). Le jeu consiste à construire une phrase cohérente la plus longue possible sans nom propre ni abréviation ou sigle. Un pangramme parfait serait un hétérogramme.
HEXAMETRE
adj. et n.m.
Se dit d'un vers qui a six mesures ou six pieds.
HYMNE
Poème religieux en l'honneur des dieux ou des héros. Au XVIème siècle, poème à rime plate, en alexandrins, épique ou didactique (jamais lyrique) sur des sujets très divers. Ensuite, toute oeuvre qui chante un grand sentiment sur le mode du lyrisme enthousiaste.
IDYLLE
(gr. - petit tableau)
Dans la poésie grecque, petit poème, presque toujours érotique, évoquant des scènes de la vie pastorale. Genre repris par la Pléiade.
IMPROMPTU
Petit poème improvisé, très à la mode chez les Précieux.
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"Courte nouvelle"
Attention ! Panneau de signalisation rectangulaire et réglementaire. Écriture nette, noire sur fond blanc encadré de rouge. Pas de pieds aux lettres, il tient tout seul. Puis, plus rien, le vide, un trou au milieu de nulle part. Plus aucune indication. Les couleurs ont disparu de mon champ de vision mais mes sens sont en éveil. Je sais que je suis en ville. Sauf, que je ne la reconnais pas. Elle ne ressemble à aucune ville traversée ou visitée. Même en rêve ou à la télévision. Je ne perçois que des ombres noires et grises en lévitation et mes mains passent à travers, impossible de toucher du vivant. Pourtant, tout est réel, visiblement palpable. Tout se déplace, les objets permutent, les immeubles s’échangent leur place, les mobiliers bougent y compris les ombres qui se renversent. Je ne m’y sens pas mal juste perplexe et un peu excitée. C’est assez curieux et attirant comme ville. Toute chose se pose sur les eaux et reste ainsi. C’est comme une circulation fluide, sans embouteillage, sans accident, sans interruption. On dirait une errance humaine mais on sent quand même l’affairement d’une gigantesque cité. Les montagnes émergent d’un coup d’un seul et disparaissent de la même manière. Elles se mettent à l’abri ou laissent passer l’orage peut-être. Ah ! Tiens, une autre ombre. C’était comme une blancheur d’étoile filante ou bien encore une météorite.
Je dois rappeler Marie pour confirmer l’heure de rendez-vous de dimanche matin…
Ici, un champ de toiles d’araignées. Là-bas, une forêt sans arbre où des bâtons de sucre d’orge s’élèvent à l’infini au fur et à mesure que je scrute un peu plus loin à chaque plissement d’yeux. Au-dessus, des cendres orange et bleu qui pleuvent uniquement sur les murs. Derrière moi, se referme le chemin, plus aucune trace de pas, une légère poussière de temps en temps. De mes oreilles bourdonnent des voix et sifflent des sons. Le bruit de mes mouvements s’intensifie alors que je ne fais que marcher très très lentement comme sur un tapis de mousse. Dans ma tête, résonnent un concentré de discours étrangers que je ne connais pas du tout. Les mots crient, les phrases hurlent, les fragments se déploient et je n’arrive plus à parler. Qu’ils se taisent à la fin ! La fatigue devient trop importante, je m’assois. C’est alors que défilent sosies, jumeaux, momies, atlantes, ovnis, dieux et déesses. Comme dans les histoires et légendes que me racontaient mes grands-parents ou mon frère pour me faire peur. En boule, je me recroqueville. En fœtus, je m’enfonce. J’oublie. Mais, je tombe à califourchon sur un muret jonché de cendres froides et douces. J’y reste telle une écuyère sur sa monture, à plat ventre. Oh ! Surprise : le muret de marne avance et recule en cinémascope, tourne, monte et descend autour d’autres ruines. Les eaux montent. L’angoisse disparaît. Le volcan se soulève et je me redresse pour apercevoir son vol statique. L’oiseau
Pas de pieds aux lettres
Un trou
Disparu.
Noires et grises
En lévitation
A travers.
Palpable
Perplexe
Excitée.
Circulation fluide
Quand même
A l’abri.
L’heure de rendez-vous
Où des bâtons de sucre
Qui pleuvent
Une légère poussière.
Bourdonnent des voix.
La fatigue
En boule
A califourchon
A plat ventre.
Le muret de marne
Redresse
Son vol statique
A large envergure.
pEtItEs fOrmEs
Je mettrai de l'amour
Sur mon visage
Vous me reconnaîtrez
- - - - - - -
Là
Sur la photo
C'était après toi
- - - - - - -
Puis, plus rien
Encore, tout
Tout au plus
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Quelqu'un qui vient se produire
Ce que vous payez vraiment
Quelqu'un qui vient se produire...
Plus :
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L'équipement, le matériel, les instruments
La location (salle, locaux, atelier, bureau)
La formation, le cours, le stage, le séminaire
La promotion, carte de visite, site internet, enregistrement audio
Téléphone, électricité, ordinateur, encre, papier, photocopie, courrier, connexion
Le transport, hôtel, défraiement
Les charges patronales, sociales, parts sociales, pourcentage agent/groupement d'activités/scop
L'assurance professionnelle, la mutuelle et sécurité sociale
Et les frais de la vie quotidienne, comme vous !
Pensez-vous toujours qu'offrir la visibilité et l'expérience est un prix correct ? Est-ce qu'une entreprise ou un autre indépendant accepterait de travailler gratuitement pour vous ? Que c'est différent d'un salarié lambda ?
Merci de partager avec le plus grand nombre.
Published by Murielle E. - Artiste, Culture, Littérature, Poésie, Animation
ECRIRE - SANS ENCRE NI PAPIER - MAIS ECRIRE or sans ni avec et pour contre parce que encore
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