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pPRoOéSieE

 

"Courte nouvelle"

 

Attention ! Panneau de signalisation rectangulaire et réglementaire. Écriture nette, noire sur fond blanc encadré de rouge. Pas de pieds aux lettres, il tient tout seul. Puis, plus rien, le vide, un trou au milieu de nulle part. Plus aucune indication. Les couleurs ont disparu de mon champ de vision mais mes sens sont en éveil. Je sais que je suis en ville. Sauf, que je ne la reconnais pas. Elle ne ressemble à aucune ville traversée ou visitée. Même en rêve ou à la télévision. Je ne perçois que des ombres noires et grises en lévitation et mes mains passent à travers, impossible de toucher du vivant. Pourtant, tout est réel, visiblement palpable. Tout se déplace, les objets permutent, les immeubles s’échangent leur place, les mobiliers bougent y compris les ombres qui se renversent. Je ne m’y sens pas mal juste perplexe et un peu excitée. C’est assez curieux et attirant comme ville. Toute chose se pose sur les eaux et reste ainsi. C’est comme une circulation fluide, sans embouteillage, sans accident, sans interruption. On dirait une errance humaine mais on sent quand même l’affairement d’une gigantesque cité. Les montagnes émergent d’un coup d’un seul et disparaissent de la même manière. Elles se mettent à l’abri ou laissent passer l’orage peut-être. Ah ! Tiens, une autre ombre. C’était comme une blancheur d’étoile filante ou bien encore une météorite.

Je dois rappeler Marie pour confirmer l’heure de rendez-vous de dimanche matin…

Ici, un champ de toiles d’araignées. Là-bas, une forêt sans arbre où des bâtons de sucre d’orge s’élèvent à l’infini au fur et à mesure que je scrute un peu plus loin à chaque plissement d’yeux. Au-dessus, des cendres orange et bleu qui pleuvent uniquement sur les murs. Derrière moi, se referme le chemin, plus aucune trace de pas, une légère poussière de temps en temps. De mes oreilles bourdonnent des voix et sifflent des sons. Le bruit de mes mouvements s’intensifie alors que je ne fais que marcher très très lentement comme sur un tapis de mousse. Dans ma tête, résonnent un concentré de discours étrangers que je ne connais pas du tout. Les mots crient, les phrases hurlent, les fragments se déploient et je n’arrive plus à parler. Qu’ils se taisent à la fin ! La fatigue devient trop importante, je m’assois. C’est alors que défilent sosies, jumeaux, momies, atlantes, ovnis, dieux et déesses. Comme dans les histoires et légendes que me racontaient mes grands-parents ou mon frère pour me faire peur. En boule, je me recroqueville. En fœtus, je m’enfonce. J’oublie. Mais, je tombe à califourchon sur un muret jonché de cendres froides et douces. J’y reste telle une écuyère sur sa monture, à plat ventre. Oh ! Surprise : le muret de marne avance et recule en cinémascope, tourne, monte et descend autour d’autres ruines. Les eaux montent. L’angoisse disparaît. Le volcan se soulève et je me redresse pour apercevoir son vol statique. L’oiseau

 

 

 

Poème extrait de la courte nouvelle

 

 

Pas de pieds aux lettres

Un trou

Disparu.

Noires et grises

En lévitation

A travers.

Palpable

Perplexe

Excitée.

Circulation fluide

Quand même

A l’abri.

L’heure de rendez-vous

Où des bâtons de sucre

Qui pleuvent

Une légère poussière.

Bourdonnent des voix.

La fatigue

En boule

A califourchon

A plat ventre.

Le muret de marne

Redresse

Son vol statique

A large envergure.

- - - - - - -
 

pEtItEs fOrmEs



Je mettrai de l'amour 
Sur mon visage 
Vous me reconnaîtrez
- - - - - - -


Là 
Sur la photo 
C'était après toi 
- - - - - - -


Puis, plus rien 
Encore, tout 
Tout au plus

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